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La luzerne,
alliée naturelle de la biodiversité

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Biodiversité et Luzerne

Couvrant le sol en permanence, sobre en pesticides, fleurissant toute l’année d’avril à octobre, la luzerne offre un gite et surtout un couvert de choix pour les oiseaux, les papillons, les abeilles, les chauves souris, les mammifères et de nombreux autres constituants de la biodiversité ordinaire. En régions de grandes cultures la luzerne est l’une des toutes dernières pauses écologiques. Sa disparition provoquerait une perte irrémédiable de biodiversité.
C’est pourquoi, avec des associations de protection de la nature et des partenaires institutionnels, la filière luzerne déshydratée s’est mobilisée, pour éviter un appauvrissement supplémentaire de la biodiversité et faire reconnaître sa contribution au développement durable, et s'engager dans la Stratégie Nationale de la Biodiversité 2011-2020.

La biodiversité, un enjeu local, national, planétaire

Le mot biodiversité apparu dans les années 80, a été popularisé par le Sommet de la Terre de Rio en 1992. Il englobe trois niveaux d'organisation du vivant : la diversité écologique (ou diversité des écosystèmes), la diversité spécifique (diversité des espèces ou interspécifique) et la diversité génétique (ou intra-spécifique).
Auparavant considérée de manière surtout patrimoniale, elle est aujourd’hui davantage envisagée pour les services qu’elle rend à la société : qualité et variété des paysages pour le plaisir, diminution de la pression phytosanitaire pour la santé, préservation d’un réservoir d’espèces vivantes, animales comme végétales pour le futur sans oublier l’indispensable service de la pollinisation.
La biodiversité est ainsi devenue le cadre de réflexion et de discussion dans lequel sont revisitées et reformulées l’ensemble des questions posées par les relations que l’homme entretient avec les autres espèces et les milieux naturels. La "gestion de la biodiversité" a remplacé la "protection de la nature".

Elle participe à la régulation des équilibres physico-chimiques de la biosphère, notamment au recyclage du carbone et de l’oxygène.

Peu gourmande en eau, elle contribue à la fertilité des sols et à leur protection, ainsi qu’à la régulation du cycle hydrologique.

Elle contribue à la fourniture de nombreux aliments, matières premières, médicaments, matériaux de construction.

Elle est à la base de toute la production agricole,  indispensable pour l’amélioration des végétaux et des animaux domestiques.

Elle absorbe et décompose divers polluants organiques et minéraux, et participe par exemple à l’épuration des eaux.

Elle suscite une activité économique liée au tourisme et à l’observation d’espèces dans leur milieu ou à l’attrait de beaux paysages.

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Nous consacrerons 150 M€ d’ici 2021 dans le cadre du 11e programme des agences de l’eau pour expérimenter, sans attendre la prochaine PAC, de nouveaux outils de paiement pour services environnementaux (PSE). Ces outils permettent de reconnaître les efforts des agriculteurs lorsque leurs pratiques contribuent directement à l’environnement, au-delà de la réglementation (par exemple, lorsqu’elles favorisent les pollinisateurs, lorsqu’elles contribuent à la régulation de l’érosion, etc.). Ces PSE viseront prioritairement à valoriser les pratiques de préservation des sols et de restauration de la biodiversité (plantations de haies, restauration de mares, préservation des prairies…)
Plan Biodiversité, Comité interministériel biodiversité
4 juillet 2018 - voir doc

Infrastructures écologiques

Dans les zones cultivées, c’est ce que l’on appelle les « éléments fixes du paysage » : haies, bords de chemins, bosquets, mares, prairies permanentes qui abritent l’essentiel de la faune et de la flore. Dans les régions de grandes cultures, ces éléments sont rares en raison de la taille des parcelles, de la quasi absence d’élevages et de cultures pérennes, du relief peu accentué. Dans le Grand-Est par exemple cette proportion de surfaces d’infrastructures écologiques est parmi la plus basse de France. Dans cette région la luzerne, qui occupe 8 % des terres agricoles et qui couvre le sol toute l’année joue le rôle de correctif à ce déficit de zones d’accueil naturelles à la biodiversité. C’est pourquoi il est indispensable de préserver son exploitation. Si elle disparaissait elle serait remplacée par des cultures annuelles de céréales ou de colza n’offrant pas les mêmes avantages pour la faune et la flore.

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Partenaires biodiversité